La République de Guinée, et notamment les violences commises à l’encontre des manifestants

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“Monsieur le Président, la République de Guinée vit une période difficile, marquée par une violence accrue qui menace la stabilité démocratique. Le pouvoir politique et la souveraineté sont et doivent rester entre les mains du peuple. La volonté du peuple doit être respectée et se refléter dans les institutions étatiques.

Depuis l’année dernière, lorsqu’un référendum a été annoncé qui visait à modifier la constitution, l’opposition politique ainsi que la société civile ont contesté cet avant-projet et le climat politique a basculé dans la violence. Lors des manifestations, des abus de toutes parts ont eu lieu. Les violences policières ont fait de nombreuses victimes, ce qui a causé une grande émotion, voire une inquiétude au sein de la communauté internationale, par exemple lorsque la police a utilisé une femme comme bouclier pour se protéger des jets de pierres lancées par des manifestants. Le monde entier a été choqué par cette recrudescence de la violence.

La question cruciale que l’on peut se poser est: d’où vient cette violence, qu’est ce qui la provoque? Nous encourageons la Guinée à s’ouvrir à un dialogue afin de trouver des réponses idoines à cette question cruciale et à instaurer d’autres processus participatifs qui permettent de tenir compte des différentes idées politiques de manière paisible et inclusive. Nous exhortons la Guinée à tout mettre en œuvre pour mettre fin à cette situation délétère. Il est inadmissible que des manifestants soient battus, reçoivent des bombes lacrymogènes et subissent d’autres sévices. Nous déplorons le décès de tous ceux qui ont perdu leur vie lors de ces manifestations.

Le gouvernement guinéen a mis l’accent sur la souveraineté de la Guinée et a déclaré qu’aucun autre État ou acteur politique extérieur ne pourra prendre des décisions pour le pays. Pourtant, au sein du pays, il ne faudrait pas exclure ou menacer les groupes de population qui ne soutiennent pas la ligne politique choisie par le gouvernement en place.

Il est important pour l’Union européenne de bien élaborer notre partenariat avec l’Afrique, de nuancer et multiplier nos relations avec des acteurs diversifiés, de soutenir l’état de droit, les droits humains et le processus dit démocratique, inclusif, chez nous et chez nos partenaires en Afrique.”

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