Le Parlement européen a fêté ses 70 ans mardi 22 novembre à Strasbourg en présence de la présidente de la Commission européenne, Mme von der Leyen, des commissaires et des députés des 27 Etats membres de l'Union européenne. 7 ans après la guerre, l'Europe souhaitait une réconciliation entre les continents, c'est ainsi que l'Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l'acier, ancêtre du Parlement européen, a été créée en 1952. Les 6 pays membres de la CECA étaient représentés par 78 députés.

Il y a 70 ans, le 10 septembre 1952, se tenait à Strasbourg la première session. Le Parlement européen, qui a reçu cette appellation officielle en 1962, compte aujourd'hui 705 députés, élus au suffrage universel depuis 1979. Ceux-ci se réunissent depuis 1999 à Strasbourg à l'occasion des sessions plénières du Parlement européen, mais peuvent également siéger à Bruxelles. Le Parlement européen a été le témoin et le cofondateur de l'Europe telle que nous la connaissons aujourd'hui.  

La cérémonie officielle a débuté par une rétrospective vidéo du Parlement sur les moments forts de son histoire : des personnalités charismatiques comme Simone Weil, la première présidente du Parlement, Nelson Mandela et bien d'autres comme Helmut Kohl, qui sont tous entrés dans la mémoire collective.

Interventions de la Présidente et des Premiers ministres de l'Union européenne

Dans son discours d'ouverture dans l'hémicycle, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a déclaré : "Je suis très heureuse que le Parlement européen ait décidé d'organiser cette conférence :

„Das Europäische Parlament hat sich zum einzigen direkt gewählten, mehrsprachigen, transnationalen Mehrparteien-Parlament der Welt entwickelt. Seine 705 direkt gewählten Mitglieder sind Ausdruck der öffentlichen Meinung in Europa“.

Sie würdigte auch die „größte mehrsprachige Versammlung der Welt“, die ein „Leuchtfeuer für die Verteidigung der Demokratie“ sei.

Le discours de la présidente a été suivi par les discours des premiers ministres* des trois pays dans lesquels le Parlement a un siège : France, Belgique et Luxembourg.

Der belgische Premierminister Alexander de Croo betonte, dass „das politische Projekt des heutigen Europas hauptsächlich von visionären Bürgern getragen wird„. Er lobte die: „grundlegende Arbeit, die dieses Parlament geleistet hat, um die Demokratie und die Rechtsstaatlichkeit in Europa zu schützen“. „Wir dürfen diesen Kampf für die Grundrechte nicht allein den Gerichten überlassen. Wir Politiker müssen auch die Hauptarbeit leisten“.

Der luxemburgische Premierminister Xavier Bettel betonte in seiner persönlichen Rede das Prinzip der Vielfalt, das im Mittelpunkt der Zeremonie stand, und erklärte: „Sieben Jahre nach dem Krieg haben wir beschlossen, etwas zu schaffen. Damals durften die Menschen nicht leben, weil sie anders waren; heute leben wir in einem Gebiet, in dem die Bürger frei sind“. Abschließend sagte er: „Ich selbst hätte während des Zweiten Weltkriegs nicht das Recht gehabt, frei zu sein: Ich bin liberal, jüdischer Abstammung und mit einem Mann verheiratet – und jetzt bin ich Regierungschef. Das ist das europäische Projekt: Ihr könnt unterschiedlich sein, und darin liegt unser Reichtum: in dieser Vielfalt.„

La Première ministre française Élisabeth Borne a prononcé un discours dans lequel elle a souligné le rôle de la France dans la construction d'un avenir commun pour l'Union européenne. Elle a notamment souligné l'importance du siège strasbourgeois du Parlement.
"Strasbourg est une ville marquée par l'histoire [...] et qui incarne la réconciliation des peuples européens.Strasbourg montre la force de l'unité et la puissance de la paix".

Interventions des groupes politiques

Après les discours des Premiers ministres*, la plupart des présidents des sept groupes politiques du Parlement ont insisté sur le fait que l'Europe n'avait qu'un avenir démocratique et qu'il était nécessaire de doter le Parlement européen de pleins pouvoirs législatifs au bénéfice des citoyens, la citoyenneté européenne renforçant la citoyenneté nationale. Tous ont souligné les défis auxquels l'Europe est actuellement confrontée.

Pour Philippe Lambert, (Les Verts/(ALE)), l'avenir exige en particulier : "de l'ambition, un esprit de compromis et la préservation de la démocratie et de l'État de droit".

Des opinions critiques et anti-européennes ont également été exprimées. Mais comme l'a fait remarquer la présidente Metsola, ces expressions prouvent que le pluralisme, la diversité et la démocratie existent bel et bien au Parlement.

Conclusion :

Après 70 ans, le Parlement européen est le plus grand forum d'échange d'opinions dans un esprit démocratique.